Serbie, que d'histoires...

Coucou! En direct de Belgrade, capitale de la Serbie, grande ville au bord du Danube. Quelques breves sur ces derniers jours.

Sarajevo, dessous notre logement chez Miroslav dans la banlieue.

Mercredi 29 avril. Sarajevo.

Nous quittons Sarajevo, notre hote Miroslav et prenons la route de la Serbie par Pale et les montagnes. Jolis paysage verdoyant de la campagne serbe avec ses premiers arbres en fleur. Nous passons la frontiere et faisons une pause pique nique au village de Mokra Gora ou a ete tourne le film de Kusturica "la vie est un miracle". Le realisateur a pour l'occasion construit une voie ferree et ces dernieres annees reconstruit un village authentique serbe...

Le village de Mokra gora et son faux vieux train made by "Kusta" comme on l'appelle ici.

Tout etait la, il ne manquait que Emir K. lui meme. Et bien n'en demandez pas temps, il nous est passe sous le nez, sortant d'un petit bout de chemin, les mains dans les poches, sans meme regarder notre belle dyane rouge que l'on voyait deja dans son prochain film...Kusturica himself, nonnon pas de photos, nous sommes restes sobres, mais c'est plutot une drole de coincidence.

La route se poursuit dans de beaux paysages campagnards, la population est tour a tour orthodoxe puis musulmane, toujours cette diversite.

Le pont ottoman a Visegrad, construit au 17eme siecle.

En allant sur Belgrade...

Nous plantons la tente le soir chez Mukades Djankovic et sa famille, avec qui nous prenons le cafe..

Les enfants et neveux de Mukades Djanlovic, dans le village de Pojega

Jeudi 30 Avril.

Nous prenons la route de bonne heure et premiere tuile de la journee, PV pour exces de vitesse!!!!!! Non vous ne revez pas, 2000 dinars (20euros) pour 46 km/h au lieu de 40!!! Ca nous a fait rire...Les policiers serbes eux ne rigolent pas bcp et sont tres presents sur les routes. Amis touristes, soyez vigilants.
Fin d'apres midi, on remet ca, la voiture manquent de rendre l'ame en plein centre de Belgrade. Petarades, calages en plein peripherique, du tres grand style. Nous arrivons a grand peine a l'amener chez Citroen avant que la roue avant ne creve devant le garage! Un employe nous explique qu'ils n'a pas la competence ni le temps de gerer ce genre de voiture. L'un d'eux nous guide alors jusque dans un petit village, au bout d'une allee perdue, chez un illustre inconnu, a la barbe grisonnante, dont le garage est rempli de C15, BX, AX et autres vestiges citroen. Sans sourciller, il demonte la bete, change les vis platines (et rebelote), les bougies, regle les culbuteurs (attention on maitrise maintenant) et hop! princesse Dyana reprend du poil de la bete pour 1000km de plus. En avant et merci a ce magicien dont nous ne savons pas meme le nom. C'est bon le voyage...

Ah les voitures de l'est...

Sarajevo , l'aventure continue!!!!

Mardi 28 Avril.

Bonjour les amis, bonjour tout le monde... Toujours un peu plus a l'est, nous voici depuis hier a Sarajevo, capitale de la Bosnie Herzegovine.

Dimanche soir en quittant Mostar, nous avons pose la tente chez Gosto Salko et sa famille, tous bosniaques musulmans dans le petit village de Smučka.

Sur la route de Sarajevo.
Ci dessous, la maison de Gosto et les jeunes voisins, amuses par notre voiture

Gosto ( au centre) et sa famille

Gosto nous offre sa pelouse et du coup nous invite a partager le repas du soir, un delicieux petit repas bosniaque dans toute sa tradition. Soupe aux feves, saucisson a base de viande de boeuf, Čevab (boulettes de viandes de boeuf aux epices) et oignons frais qui arrachent bien...le tout en buvant du Yogourt s'il vous plait. Enfin un cafe bosniaque, un peu comme le cafe turc mais meilleur... (dixit Gosto). Conversation animee avec les mains, personne ne parle vraiment l'anglais dans la famille, on se debrouille, on mime, on singe et on rigole beaucoup comme d'habitude. Ici pas de porc mais un islam visuellement modere, pas de voile, un verre de rouge (sisi), ce pays nous epate...

Lundi 27 Avril.

Nuit parfaite sous le pommier en fleur, nous repartons sur Sarajevo le lundi matin. Ville de 600 000 habitants c'est aujourd'hui la capitale de la Bosnie Herzegovine. Un pays qui se divise en deux zones : la republique des serbes de bosnie (Srpska en langue locale) majoritairement orthodoxe, et la federation de Bosnie et Herzegovine majoritairement musulmane. Et Sarajevo dans tout ca? Et bien une ville epatante, avec certes une majorite de musulmans mais aussi des catholiques et des orthodoxes, etrange touche d'orient dans ce qui est encore l'Europe. Nous deambulons dans les rues, visitons le bazar, le "musee de l'histoire" evoquant le carnage entre 1992 et 1995 et la betise de la guerre.

Dans les rues de Sarajevo


Eglise, basilique orthodoxe, mosquees, bienvenue dans les Balkans...

Ci dessous, le petit dej a Sarajevo : le Burek, galette fourree au fromage ou viande ou epinards, accompagne de son petit cafe bosniaque...mmmmm

Et a midi le Čevabcici, boulette de boeuf dans un pain pita

Le soir nous retrouvons Miroslav Panic, un contact rencontre sur internet (hospitality club cette fois ici).

Miroslav est un serbe de Bosnie, orthodoxe et militaire (Lieutenant colonel s'il vous plait). Tout un programme a Sarajevo. Miroslav ne parle pas ou peu anglais et nous passons notre temps sur "Google translate" (traduction via internet) pour converser, c'est assez rigolo. Ne sous Tito, il a fait l'academie militaire dans l'armee de Yougoslavie, fait la guerre avec les serbes et aujourd'hui travaille au ministere de la finance a Sarajevo dans une armee "unie et multiconfessionnelle" nous dit il. Quel melange, quelle histoire! Nous passons la soiree ensembles, visitons le pont Gavrilo Princip ou un jeune serbe du meme nom assassinat en 1914 l'archiduc austro hongrois Francois Ferdinand et sa femme, ce qui eut pour effet de declencher la premiere guerre mondiale.
Nous rentrons nous coucher dans une cite de beton, aux facades criblees d'impacts d'obus. Nous repensons a ces soirees devant le 20h il y a quelques annees, lorsque Sarajevo tenait la une de l'actualite internationale. Miroslav nous explique que la Bosnie reste aujourd'hui un pays qui peine economiquement avec 43% de chomeurs, beaucoup de travailleurs qui partent dans les pays alentours, peu d'industrie et beaucoup de traffics en tout genre.

Nous partons demain vers l'est (et oui toujours), vers la Serbie, ses montagnes et sa capitale, Belgrade. La dyane a le pot troue, elle fait du bruit, elle petarade toujours mais elle roule et c'est tout ce qu'on lui demande. Une chose est sure, elle fait beaucoup rire les Bosniaques qui eux ont choisi la 4L, voiture que l'on rencontre beaucoup ici.

A bientot pour d'autres petites histoires, la bise a tous.

Arrivée en Bosnie Herzegovine

Samedi 27 Avril.

Nous arrivons a Split toujours sur la cote croate, apres une nuit a la belle etoile au sommet d'une colline surplombant la mer et la ville.

Réveil avec vue sur la mer....

Joli lever d'un soleil enfin de retour. Split sous ses airs de ville en beton cache un centre ancien digne d'interet. Nous y rencontrons grace au site couch surfing Pascal, un francais installe a Split depuis septembre dernier pour son travail. Ce dernier nous consacre gentillement son samedi et nous fait visiter le vieux Split, avec son palais de l'empereur romain Dioclitien (XVIeme siecle) au sein duquel se sont baties au fil des siecles de nombreuses habitations. Nous decouvrons avec lui la cuisine traditionnelle croate (plats a base de poisson essentiellement) et poursuivons par une petite ballade sous un soleil eclatant. Nous reprenons la route ravis de cette visite guidee, un grand merci a Pascal!

Le centre ville de Split et le palais de Dioclitien (en bas)

La route le long de l'Adriatique est splendide, nous pouvons enfin rouler en decapotable et faire un peu les "kékés" en bord de mer. Cap au nord direction Mostar et la Bosnie. Le passage a la frontiere se fait sans soucis.


Soudain sur le bord de la route nous voyons deux cyclistes en train visiblement de réparer leurs vélos. Nous stoppons et rencontrons Eric et Amaya, un couple parti a vélo depuis...3 ans! Strasbourg, tour de l'Afrique, Inde et moyen orient, les voila qui rentrent en Alsace, les pneus lisse, des rustines pleins les chambres a air qui n'en peuvent plus de ce long trajet. Nous faisons petit joueur avec notre dyane et nos fesses tranquillement posées sur un siege moelleux. Nous essayons de les dépanner tant bien que mal et repartons vers Mostar en laissant nos amis reprendre leur route. Bon vent!! (allez voir leur site sur www.worldbiking.info).

Eric et Amaya, nos deux fondus de vélo...

Ces rencontres nous donnent de la motivation. Le soir peu avant Mostar, dans le village de Dropič, nous profitons du succés de notre voiture pour demander l'asile au gerant d'un café prénommé "café Asterix". Ce dernier nous offre sa pelouse, grande classe et soirée au bistrot a jouer aux fléchettes. Ca met un peu d'animation dans ce petit village tranquille.

Dimanche 28 Avril.

Réveil dans le broiuillard, nous arrivons sur Mostar, la deuxieme ville de Bosnie Herzégovine, une ville multiethnique peuplée de Serbes, de croates, de Bosniaques. Ambiance particuliere aujourd'hui, silence, torpeur d'un dimanche matin... Nous visitons la ville et ses mosquées. Mostar fut sous administration ottomane pendant 4 siecles et conserve aujourd'hui une communauté musulmane importante. La ville fut completement détruite en 1993 par les serbes puis par les croates 8Bosniauqes explusés, cathédrales et mosquées rasées). Les musulmans, persécutés et chassés de la ville, sont aujourd'hui peu a peu revenus. Mostar s'est refait depuis un visage plus ou moins neuf grace au soutien financier de la communauté internationale. De nombreux immeubles criblés d'impact nous rappelle qu'une sale guerre a eu lieu ici il n'y pas si longtemps... Les petites rues de l'ancien centre autour du vieux pont (détruit par les serbes et reconstruit depuis) sont aujourd'hui toutes neuves et peuplées de boutiques de souvenirs, décor assez irréel qui contraste avec le reste de la ville.

La ville de Mostar, Bosnie Herzégovine
En bas la vieille ville de Mostar (reconstruite ces dernieres années)

Quelques traces d'un passé pas si lointain...

La ville petit a petit se reconstruit...

Les dernieres photos...

Le centre de Ljubljana, Slovenie.

La campagne slovene

La mer adriatique non loin de Rijeka en Croatie

La cote croate, avant Zadar

Slovenie et Croatie

Vendredi 24 avril.

Nous voici en Croatie a Zadar, sur les bords de la mer adriatique. Mercredi, apres avoir visite la capitale tranquille de Ljubljana en Slovenie, nous avons pris la route vers la Croatie et dormi dans une bourgade inconnue du nom de Kočevje, juste apres avoir fait connaissance avec un garagiste slovene fort aimable qui nous a remplace une durite d'essence un peu ...trouee dirons nous...tout un programme. Une heure de main d'oeuvre a deux et 28€ ttc avec le sourire s'il vous plait!

Hier jeudi, nous avons rejoins la cote croate en traversant les inombrables forets slovenes, sans voir un ours, deception! Passage de frontiere vers la Croatie sous l'oeil un peu consterne d'un douanier inspectant notre coffre plutot...en desordre.

La cote croate entre Rijeka et Zadar est magnifique, sauvage et hier balayee par les vents. Le tourisme se developpe tranquillement, ce n'est pas encore la cote d'azur heureusement. Nous arrivons a Zadar en fin d'apres midi et trouvons une place dans une auberge de jeunesse, les campings sont encore tous fermes. Nous visitons la ville de nuit et sous les gouttes.

Zadar est une jolie ville chargee d'histoire et bien abimee par les guerres successives qui s'y sont deroulees. La ville a passe son temps a resister contre les attaques de pillards venitiens, turcs, reconstruire chaque batiment a l'identique apres les bombardements de 39-45, les roquettes yougoslaves dans les annees 1990. Bref une ville a la position strategique qui lutte pour conserver son identite.

Ce matin vendredi nous repartons toujours sous la pluie (c'est une habitude) direction Split et Mostar en Bosnie Herzegovine. A bientot donc...

Aujourd'hui pas de photos, la machine refuse de les telecharger, patience...

Le soleil enfin!!

Lundi 20 avril.
Nous arrivons a Venise, toujours sous la pluie. Nous parquons la dyane entre une porsche et une BMW et partons en quete d'un logement bon marche...c'est finalement le gerant d'un cyber cafe qui nous degote un B&B a 20 € la nuit, a 200 m du pont des soupirs. Une aubaine. Demandez nous on vous donnera l'adresse. Une bonne pizza, passage oblige avant de quitter le pays, une ballade nocturne sur la place St Marco accompagnee d'un petit concert classique sous une arche, que c'est beau Venise quand meme!

La basilique St Marco et le palazzo ducale ou palais des doges

Mardi 21 avril.
Le soleil fait son apparition pour la premiere fois depuis notre arrivee en Italie. Malgre la foule de touristes dont nous faisons partie, nous restons eblouis par la visite du palais des doges et de ses salles immenses et somptueuses. Quelle grandeur! Le temps de prendre une bonne glace italienne et de flanner dans les rues perdues de cette immense cite lacustre et il faut deja repartir...direction Trieste et la Slovenie.
Nous campons pres de la frontiere italienne, la dyane est en pleine forme et nous ravis de cette fin de sejour en Italie sous le soleil.

La mer adriatique a Trieste

Mercredi 22 avril.
Premier petit dej au soleil, nous partons vers Ljubljana, capitale de la Slovenie, petite ville tranquille et nonchalante peuplee de ses 200 000 habitants, au pied des montagnes. Sur la route, nous decouvrons une campagne verdoyante et fleurie au milieu d'une foret ici omnipresente.

Elle est pas belle la vie?