Bodhgaya ou comment se consoler de ne pas avoir le temps de poursuivre encore plus a l'est, la peninsule indochinoise, l'empire du milieu et du soleil levant. Ce sera pour une autre fois.
Bref un petit parfum d’Asie, de calme et de serenite pour cloturer dans la douceur ce periple dans l’Inde de la plaine, cette Inde qui grouille, qui fait du bruit, qui se debat pour survivre, dans un chaos organise indescriptible.
Le sous continent vit ces temps ci la secheresse la plus grave de ces 20 dernieres annees. El nino, le changement climatique, bref, la mousson cette annee n’a pas daignee se bousculer et c’est tout un peuple qui scrute le ciel. Alors ces derniers temps apparaissent les suicides chez les paysans, des migrations en masse vers les bidonvilles de Delhi. Deja A Varanasi le niveau du Gange (expetionnellement bas) nous avait etonne. La grippe porcine ne semble pas encore etre la priorite des gens de la terre qui ont bien d’autre chats a fouetter.
En attendant c'est sans doute "uses" que nous terminons ces 5 semaines en Inde. Nous disons en Inde car si le Zanskar ou nous terminerons ce voyage est officiellement en Inde, cela n'a vraiment rien a voir avec cet immense pays que nous venons de traverser.
Uses parce que ce pays est usant. Uses par ce harcelement continu du touriste, ces arnaques permanentes cachees derriere chaque sourire, uses par ce climat trop chaud, trop humide, trop bruyant, ces odeurs, cette foule, ce milliard d'habitants dont on a l'impression a chaque rue qu'il s'est rassemble la, devant vous...
Uses parce qu'il fut quasiment impossible durant ce sejour en Inde de rencontrer qui que ce soit en dehors d'un rapport direct ou indirect a l'argent. Arriver en Inde apres le moyen orient constitue un choc qui ne laisse pas indifferent. Sans doute les gens ici ont d'autres choses a faire et a penser que de tailler la bavette avec deux huluberlus venus s'extasier devant une vache ou un sari multicolore...Ici il faut vivre, il faut survivre, la gentillesse et la curiosite ne remplissent pas les puits...
Uses parce que dans ce pays il faut mettre au placard tout ce que votre culture vous a inculque depuis des annees dans les rapports humains : Politesse, courtoisie, respect, ecoute, calme, proprete, rapidite, sont des mots qui ici n'ont pas de sens. On s'habitue certes, mais parfois quand le corps et la tete sont fatigues, l'envie vous prend de retrouver votre mode de vie a l'occidentale, vos supermarches et vos trottoirs bien propres, pour vous couper de cette foire immense.
Visiter l'Inde, la vraie, vous impose d'avoir une forme psychologique olympique. Pas le droit de craquer, de faiblir ou alors les microbes et la fatigue vous sautent dessus et ne vous lachent plus.
Rendez vous dans quelques jours au nord, le Zanskar, l'Himalaya. Partir vers les cimes et l'austerite de la montagne nous fera du bien. Histoire de rentrer en France fatigues mais heureux et de dire une fois a l'aeroport : au fait, quand est ce qu'on repart?
Jean Phi , tes photos sont suberbes!!! J espere que la suite de votre voyage se passera bien ...
RépondreSupprimerhehehe ! votre usure vous l'aurz bien mérité ! Bon trip "là haut dans les montagnes" !
RépondreSupprimerWAOUH TOUTE CETTE beauté,pleins les yeux et plein la tete!!! vous allez revenir drolement fatigués dis donc!!!! Gors bizous les copains
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