jeudi 6 août 2009

Petit crochet au Radjasthan


Nous quittons Delhi et le quartier de Paharganj au petit matin, les poubelles nous font la haie d'honneur, la rue est encore endormie et silencieuse...
Nous sommes quatre maintenant, la joyeuse bande s'est enrichie, Mathieu et Laure, de vieux amis, nous accompagnent pour trois semaines, leur compagnie nous fera du bien pendant ce mois d'Aout. Ils ne sont pas venus seuls, un saucisson ardechois les accompagne, benediction des eleveurs de porc de l'hexagone!!!

Train jusque Jaipur au Radjasthan, la ville rose. Trajet dans un decor de savane, petits arbres epars dans un horizon de terre rouge et d'air bouillant. Troupeaux de chevres et de dromadaires. L'homme, qui s'arrange toujours pour exploiter ce qu'il a sous les pieds ou ce qui y pousse, s'echine ici a creuser la terre argileuse pour en faire des briques. L'horizon est parseme de cheminees bombees et de grandes fosses creusees a la main pour aller chercher la terre argileuse, qui une fois cuite, donnera la brique ocre du Radjasthan.

Jaipur : tempete de poussiere et de kaxons, de couleurs vives et de mercantilisme acharne envers le touriste qui n'en a plus rien a faire. Ici chacun s'est deja endurci, habitue, blase de se faire proposer tout a tour des ballades en Rickshaw, des fouets, du tissu, un garde boue ou de la marie jeanne.
Chaleur etouffante qui vous liquefie et vous fait ruisseler tel une falaise apres la pluie.
Ballades, visite de palais, maisons finement ciselees et souvent grossierement mal entretenues, embouteillages monstres, concert philarmonique de klaxons qui vous detruisent les tympas et vous rendent nerveux.

A Jaipur les femmes sont belles, les hommes sont neutres et sans cachet hormis quelques vieux sages moustachus a la barbe grisonnante, au regard brillant et lointain, comme si 2000 ans d'histoire du Radjasthan etaient enfermes dans leur long turban blanc.

Les vaches, deesses a la force tranquille, statues vivantes, restent la debout au milieu de ce foutoir, ruminent leur morceaux de sac plastique au milieu de la chaussee, en fermant les yeux de plaisir, comme si elles se delectaient de l'anarchie regnante. De temps en temps elles changent lentement de "paturage" et, dodelinant de la tete, elles se deplacent au coeur du traffic tandis que les klaxons belliqueux leur glissent dessus sans les faire sourciller.

Sur les motos, les femmes se deplacent en amazone de couleurs, vetues de magnifiques saris qui flottent dans le vent. Dans cet univers poussiereux, grisatre, ou les hommes s'habillent de ces costumes gris et chemise a carreaux sans ame, leur presence colore la rue, accroche l'oeil. Nous sommes charmes par ces couleurs fluo et vivaces, poesie et raffinement au milieu d'un monde brutal et sans pitie. Bol d'air frais dans une tempete de sable , l'oeil aussi parfois a besoin de se reposer.

Sur les toits les singes remplacent les chats, jouent a saute mouton, et assis sur leurs talons, regardent d'en haut les petits humains qui s'agitent, trop sans doute...

Le marche aux epices a Delhi...

Les portes de la vieille ville a Jaipur

La rue des sculpteurs sur marbre.

Le palais du Maharadjah a Jaipur.




Hommage en photo a ces cyclistes de l'impossible essayant de rentabiliser au maximun les trajets...



Au temple de Galta (le temple des singes)

4 commentaires:

  1. Vous avez l air de tous bien aller malgres la chaleur ....Les femmes qui sont en amazone sur les motos n'ont pas de casque alors que les hommes oui ....auraient elles la tete plus solides que les hommes ???!!!!

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  2. Franchement, c'est pas juste de faire d'aussi belles photos et d'ecrire aussi bien...Du coup, ca ne peut que nous mettre la pression pour faire aussi bien...
    Bonne continuation, j'attends l'episode Benares avec impatience...Pour nous Tamil Nadu = chaleur hallucinante..comme vous je suppose.
    See you
    Aurelise

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  3. Oui moi ossi j'attend bénarès avec impatience!!! C'est vrai ke les fotos sont magnifiques et ke vs avez bonne mine..++

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  4. Ca deboite ! Je tire mon chapeau pour les commentaires et les photos.... et aussi a ces cyclistes de l'impossible !

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