samedi 20 juin 2009

İnoubliable escapade au Kurdistan

Van, Kurdistan...

La carte du Kurdistan, à cheval sur 4 pays...




Sur la route de Bahcasaray

Le climat ici a changé. Les touristes à Van sont plus rares. On vous observe, on vous scrute, on rigole sur votre passage. Bref on ne passe pas inapercu. La population est jeune, une armée de poulbots peuple les rues et tente de gagner 4 sous, l´un la balance sous le bras vous proposant de vous peser, l´autre vendant des paquets de mouchoir, des chewing gum, des ceintures, des cigarettes ou quelques paires de chaussettes. Votre passage déclenche une série de "hello what is your name?" hésitants et rapide. Un peu une manière de dire timidement bonjour a ces étrangers et de montrer que l´on a appris quelques mots d´anglais à l´école.

Las des hotels de ces derniers jours et de se déplacer de gares en gares, nous décidons de piquer vers le sud et le Kurdistan pour aller au village de Bahcasaray, gratifié de quelques lignes dans le Lonely Planet (guide) comme étant un endroit magnifique. Alors nous partons...Nous attendons le bus à Van pendant 5 heures dans le salon de coiffure de Feti qui du coup nous offre repas, thé sur thé, nous emmène visiter la ville dans sa grosse chevrolet, nous montre ses chats et en profite pour me raser la barbe et me faire une "sublime" raie de coté...Merci Feti et en route pour Bahcasaray.

Le Kurdistan c´est le pays de l´élevage, des bergers en Kéfier rouge et blanc et pantalon kaki, de la maison en brique de terre cuite, un pays non reconnu mais dont l´identité semble bien réelle. Le Kurdistan c´est surtout le pays des montagnes, ces montagnes couvertes de neige et d´innombrables troupeaux de moutons qui tapissent les versants, ces montagnes qui durcissent la vie de leurs habitants et dont les gens de la plaine souvent se méfient...

On nous avait prévenu à İstanbul. İci ce n´est plus la Turquie, rien à faire dans cette région à part risquer sa vie. Bon...

Le minibus s´enfonce au fond d´une vallée, passe un col à 3000m d´altitude et redescend par une route vertigineuse sur le village de Bahcasaray et ses 4500 habitants bloqués par la neige pendant 6 mois chaque hiver. Notre arrivée est un évènement. A Bahcasaray il n´y a pas d´hotel. On se bouscule pour nous arroser de thé et nous inviter à passer ici quelques jours.


Hamdi, un jeune étudiant en vacances nous prend en charge avec son anglais hésitant et nous passons la soirée en compagnie de sa famille qui ici peuple la moitié du village. On s´assoit sur le sol, les femmes restent à l´interieur, les hommes afallés sur des coussins tripotent leur téléphone portable en fumant des tonnes de cigarettes. İci chacun a sa place et il convient de la respecter. Au Kurdistant on parle kurde, il faut donc recommencer à zero et tenter de se faire comprendre avec les quelques mots de turcs que l´on a peiné à apprendre depuis quelques semaines.

Rien à faire, nous sommes les invités, nous dormirons au chaud dans une maison rien que pour nous et nous serons nourris pendant deux jours. Le temps à Bahcasaray s´écoule plus lentement. Ce soir nous restons là, en chaussettes sur des tapis en sirotant du thé, et en écoutant le chant du muezzin qui va rebondir de falaises en falaises pour remplir toute la vallée.

Séduit par l´endroit nous y resterons 2 jours, le temps de visiter quelques ruines, sources, ponts, d´avaler des litres de thé, de se délecter de pastèque et de ce merveilleux fromage de brebis kurde aux herbes qui vous fait oublier en un clin d´oeil le camembert qui en voyage vous manque tant.


Le village nous regarde, nous veut, nous invite. Poignées de main, salamalek en tous sens, parties de dames, photos, on ne s´ennuie pas à Bahcasaray. Je blague avec l´imam du coin, petit homme rond, cigarette au bec, qui tout heureux de me montrer son anglais, discute tour à tour de Jésus, de l´İran et de ses poètes, de la démocratie, du génocide arménien et de la France ou il y aurait beaucoup d´athéisme parait-il.

Céline passe du temps avec la gente féminine, bien à part. Petits échanges de cadeaux meme s´il est difficile de dire merci en offrant soi meme quelque chose.


Mais le temps passe et rester plus longtemps serait abuser de cette hospitalité sans limite dont on ne se lasse pas. Nous quittons avec tristesse cet endroit magique et restons silencieux dans le bus qui nous ramène à Van, le temps de digérer toutes ces rencontres. Sur la route, les femmes au voile bordé de perles et les enfants partent sur des anes pour la traite des brebis, un chanteur kurde dans le poste hurle toute sa mélancolie dans des chants interminables qui rappellent les complaintes gitanes espagnoles et leurs longs tremolo.


Nous rentrons sur Dogubayazit, ville frontalière avec l´İran au pied du gigantesque mont Ararat qui du haut de ses 5200m domine l´Arménie, l´İran et la Turquie. Nous restons au calme dans notre hotel, le temps de prendre les informations de l´İran voisin...


Bahcasaray, à la terrasse d´un café...


Hamdi et ses cousines



Retour de la traite

Hamdi et sa famille


Visite d´une ancienne église arménienne



Bouchons sur la route de Bahcasaray...



Mahmud et sa femme


Soirée barbecue


Le petit déjeuner kurde...

La superbe route de Van à Bahcasaray




Une coiffure correcte. On aime pas... ou on aime pas...


Sur la route entre Van et Dogubayazit



Le mont Ararat à Dogubayazit



Le palais d´İchal Pasa à Dogubayazit construit au 18ème siècle






6 commentaires:

  1. bonjour à vous deux ça y est j'ai re internet et je viens de comprendre que l'on pouvait laisser des messages. tout d'abord merci pour ce reportage qui donne envie de discuter avec son voisin (ce qui serait déjà pas mal) bref tous ces commentaires ces photos sont vraiment touchants cela parait tellement simple vu d'ici et tellement riche (à côté mes journées paraissent légèrement fadasse! comme on dirait) pour notre voyage en turquie au mois d'aout on se disait qu'on fuirait bien la côte ouest pour aller se perdre dans des petits villages à l'est (si vous avez des suggestions ou des idées ...).
    en tout les cas on vous embrasse bien fort c'est génial on voyage un peu avec vous prenez soin de vous et à très bientôt en france ou ailleurs...
    sophie

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  2. Salut!
    Vous nous pondez un vrai carnet de voyage! Ah! Vous avez de la chance. Gardes ta coupe de cheveux JP ça te vas si bien.

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  3. NOOOOOON!!!! Jean-fi,j'adore tes cheveux!!!! Mort de rire! Vraiment merci de nous le faire partager...lol.Alor céline c'est génial,tu passe du temps avec les femmes de la-bas,tu pourras me faire partager tous leurs secrets de beauté et de cuisine quand tu reviendras,je suis impatiente... Gros bizous a biento

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  4. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  5. Salut Jp et Celine, et bien je ne poste pas souvent sur votre blog, mais je guette toute vos maj, ça fait réellement plaisir de voir le soin que vous employez à nous faire voyager avec vous, à travers ce blog. Les clin d'oeil historique ne manquent pas et vos photos sont magnifiques. Encore merci à vous pour tout ces moments de rêves, bon courage pour la suite, et je reste dans l'ombre dans l'attente de vos nouvelles.

    A tout bientôt.

    Adri2

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  6. Au fait, je plussoi Staef concernant ta coupe de cheveux, ça fait réellement le gars intellectuel façon nouvel obs...

    Adri2

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