jeudi 18 juin 2009

Le nord, l´est et la longue histoire d´un visa iranien qui se mérite

Gare de Kayseri, 2 h de retard après 4 h d´attente, alors on fait des connaissances.

La suite du trajet jusque Dogubayazit, extreme est de la Turquie ..



Samedi 14 juin.


Nous quittons la Cappadoce en train direction Sivas et Samsun sur la cote de la mer noire au nord.


Le train en Turquie c´est un peu à celui qui sera le plus lent ou le moins cher. 10 h de trajet entre Sivas et Samsun pour 300 km et 7 euros. Le temps de dormir (beaucoup), de regarder défiler au ralenti le paysage et de faire des interminables parties de Rami en initiant nos compagnons de voyage à ce jeu o combien plapitant. Le controleur a chaque passage devant notre compartiment s´arrete pour voir si le jeu se déroule bien et saisir une miette du match en cours...


La locomotive remplie la steppe turque de son vrombrissement et semble sur le bord de l´arret cardiaque lorsque survient une cote. La rapidité de l´ensemble est telle que parfois un groupe de personnes sur le bord de la voie agite le bras et monte dans le train qui gentillement s´est arreté. Un concept pratique, économique mais lent.

De Samsun nous partons à l´est vers Trabzon, ville bruyante et animée au bord de la mer noire ou l´on se délecte de poisson grillé, de loukoums et de patisseries. Le lendemain nous poursuivons vers l´est et les monts Kaskar qui parait il valent le détour.


Nous arrivons dans les montagnes dans un brouillard a couper au couteau. L´imagination ne suffit pas à nous motiver pour rester quelques jours dans cette purée de poids avec des sacs lourds à nous enfoncer dans le sol. Désoeuvrés, nous mangeons une boite de thon sous un pylone électrique ne sachant trop que faire. Pas de visa iranien, mauvais temps, ces moments du voyage ou tout semble aller de travers et ou on aimerait avoir un ane, une mobylette et foutre en l´air les tracasseries administratives pour se sentir plus libre et se laisser porter par ses envies.

Le visa iranien parlons en, rien de plus compliqué : vous faites la queue à İstanbul. Le gentil préposé vous dit que la demande n´est pas possible directement. Numero d´autorisation obligatoire via une inscription douteuse par internet, 50 euros chacun en plus des 60 du visa et en théorie 10 jours d´attente. Nous hésitons...discutons...payons et tentons le coup pour 140 euros en tout. Erreur, nuos attendons toujours ce numéro 3 semaines après et notre argent s´est envolé dans les nuages. Alors en ce mercredi sous ce pylone on y croit plus vraiment.


Et puis...le hasard...les rencontres...La magie du voyage...

Surgit au détour de cette route perdue et noyée dans la brume un jeune gaillard tout alerte qui revient de sa randonnée dans le brouillard. C´est Joe, anglais et prof d´anglais a İstanbul, qui profite de sa semaine de vacances. Joe a voyagé dans le sud est de la Turquie et comme nous a un jour tenté de faire une demande de visa iranien par la voie dite "légale" et sans succès. Joe parle le turc, nous passe son portable. Nous appelons un hotel pres de la frontière iranienne à Dogubayazit (vous connaissez? Nous non plus!) qui connait les bons tuyaux et les moyens plus rapide pour arriver à ses fins. Le dit hotel nous conseille de retourner a Trabzon au consulat iranien et de refaire une demande en "insistant lourdement si nécessaire" sic.


Alors nous y croyons et nous y allons. Demi tour, au revoir les montagnes embrumées, retour a Trabzon avec Joe la providence.


Ce matin, nous trouvons après 1 heure de recherche un minuscule consulat que personne ne connait et que personne ne semble visiter, dans un immeuble en construction. Accueillis dans des fauteuils en velours, nous attendrons UNE heure, UNE, sans insister pour avoir un splendide visa iranien de 30 jours bien réglementaire avec sourire du préposé offert. Ce dernier nous souhaite un trés bon voyage et nous serre la pince. Voila...magnifique non? c´est pourtant si simple...

Alors oui nous irons en İran. Après tant de doutes et de tergiversations nous sommes contents de pouvoir poursuivre par la route ce voyage. C´est peut etre vous maintenant qui allez vous faire du souci. Passage de relais, nous nous chargerons de vous rassurer au fil des jours passés dans l´ancienne perse. Nous suivons l´actualité tous les jours sur le net et gardons la tete froide. A suivre...toujours plus à l´est...


Entre Sivas et Samsun, au rythme lent d´un train peu motivé ...









Une allure d´escargot en fait...celui ci nous a fasciné...



Ville de Trabzon au bord de la mer noire. En face la Russie. Sisi...




1 commentaire:

  1. Salut! Je pense bien à vous. Et puis merde, Profitez. Jean-Phi, j'ai rencontré un bassiste, qui pendant ces temps libre joue du flea, on en reparle. À bientôt et que la route soit bonne et toujours pleine de rencontre.

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